Devenir pharmacien : parcours scolaire et inscriptions en faculté

Le monde de la pharmacie est un domaine passionnant, mêlant science, santé publique et relationnel. Exercer cette profession, c’est s’engager au service du bien-être des patients, que ce soit en officine, à l’hôpital, dans l’industrie ou la recherche. Ce parcours exigeant requiert une formation rigoureuse et un engagement fort. Pour ceux et celles qui envisagent de devenir pharmacienne ou pharmacien, comprendre le cheminement scolaire et les modalités d’inscription est la première étape vers une carrière enrichissante. Découvrons ensemble les différentes phases de ce cursus menant à l’obtention du précieux diplôme d’État de docteur en pharmacie.

Le parcours universitaire pour devenir pharmacien

Pour intégrer les études de pharmacie en France, le point de départ est l’obtention du baccalauréat, de préférence scientifique. La voie principale d’accès est désormais la Première Année Commune aux Études de Santé (PASS) ou une Licence avec option Accès Santé (LAS). Ces deux parcours ont remplacé la Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) depuis la rentrée 2020. Le choix entre PASS et LAS dépend des préférences de l’étudiant et de l’offre des universités.

La PASS est une année majoritairement dédiée aux matières scientifiques fondamentales, avec une mineure disciplinaire au choix (par exemple, droit, économie, sciences humaines). À l’inverse, la LAS est une licence disciplinaire (biologie, chimie, physique, etc.) à laquelle s’ajoute une mineure « santé ». L’objectif est d’offrir une diversification des profils et une seconde chance aux étudiants en cas de non-admission immédiate en deuxième année de santé. L’admission en deuxième année de pharmacie se fait sur classement, combinant les résultats universitaires et, dans certains cas, des épreuves complémentaires orales. La compétition est intense, reflétant le nombre limité de places disponibles, également appelé numerus clausus jusqu’en 2020, et désormais le numerus apertus. Une préparation solide et une grande motivation sont des atouts majeurs pour réussir cette première étape sélective.

Les étapes clés de la formation en pharmacie

Une fois la première année validée, le cursus des études de pharmacie s’étend sur une période significative. La durée études de pharmacienne ou pharmacien est généralement de six ans pour le cycle court (officine ou industrie), et de neuf ans pour le cycle long (internat hospitalier ou recherche). Les études sont divisées en trois cycles distincts, chacun apportant des connaissances et des compétences spécifiques.

Le deuxième cycle (de la 2ème à la 4ème année) est consacré aux sciences pharmaceutiques fondamentales. Les étudiants approfondissent leurs connaissances en pharmacologie, toxicologie, chimie thérapeutique, botanique, microbiologie et législation pharmaceutique. Des stages d’initiation en officine deviennent obligatoires, permettant une première immersion dans la réalité du métier. Le troisième cycle court (5ème année) est une année de professionnalisation et de consolidation des acquis, avec des stages plus longs en officine ou en milieu hospitalier. C’est à la fin de cette année que les étudiants choisissent leur future orientation : officine, industrie, recherche… Pour ceux qui souhaitent se spécialiser dans la pharmacie hospitalière, la biologie médicale ou la recherche, un concours sélectif mène au troisième cycle long, l’internat en pharmacie, d’une durée de quatre ans.

Conditions d’accès et aptitudes requises

Outre la réussite aux examens et concours, les conditions d’accès formation pharmacie incluent certaines aptitudes personnelles. Au-delà des connaissances scientifiques, la profession de pharmacien requiert un ensemble de qualités humaines et relationnelles. La rigueur scientifique est fondamentale, car le pharmacien manipule des substances actives et délivre des conseils ayant un impact direct sur la santé des patients. Une excellente capacité d’analyse et de synthèse est également demandée pour interpréter les informations médicales et adapter au mieux les traitements.

La patience et l’empathie sont des qualités primordiales pour interagir avec les patients, souvent en situation de vulnérabilité. Le sens de l’écoute permet de comprendre leurs besoins et de leur apporter un accompagnement personnalisé. Le pharmacien est un professionnel de santé accessible, souvent l’un des premiers contacts pour de nombreux problèmes de santé. La communication claire et pédagogique est ainsi essentielle pour expliquer les posologies, les effets indésirables potentiels et l’observance du traitement. Enfin, l’autonomie et le sens des responsabilités sont des traits de caractère indispensables, car le pharmacien est habilité à prendre des décisions engageant la santé d’autrui. La capacité à travailler en équipe, notamment avec d’autres professionnels de santé, est aussi une composante forte de l’exercice.

Les multiples débouchés après les études de pharmacie

Le diplôme de docteur en pharmacie ouvre les portes à une grande diversité de carrières, bien au-delà de la simple officine. Les débouchés pharmacie officine constituent certes la voie la plus classique, où le pharmacien d’officine joue un rôle central dans la dispensation des médicaments, le conseil pharmaceutique, la prévention et le dépistage. Il peut être titulaire de son officine, adjoint ou remplaçant.

Cependant, le champ des possibles est bien plus vaste. La pharmacie hospitalière offre des postes en établissement de santé, où le pharmacien assure la gestion, la préparation et la dispensation des médicaments pour les patients hospitalisés, ainsi que la participation aux comités thérapeutiques. L’industrie pharmaceutique est un secteur majeur d’emploi, avec des opportunités en recherche et développement, production, contrôle qualité, affaires réglementaires, marketing ou pharmacovigilance. Le pharmacien peut également s’orienter vers la biologie médicale, en laboratoire d’analyses, où il réalise des examens pour le diagnostic des maladies. D’autres voies incluent la recherche académique, l’enseignement, l’expertise ou l’évaluation des produits de santé au sein d’agences sanitaires. Le parcours est exigeant, mais la diversité des carrières offre une grande flexibilité et de nombreuses possibilités de spécialisation. Pour les futurs professionnels souhaitant explorer diverses orientations après leurs études, y compris celles menant à l’indépendance entrepreneuriale, il est toujours pertinent de considérer les types de formation pour un projet d’entreprise. De plus, pour ceux qui envisagent de gérer leur propre structure, la connaissance des principes d’optimisation d’entreprise grâce aux outils numériques représente un atout indéniable. Même si le chemin est différent, la rigueur et la planification nécessaires pour monter une école Montessori par exemple, illustrent la diversité des projets que l’on peut entreprendre avec une solide base de connaissances et une détermination entrepreneuriale.

La rémunération du pharmacien : un reflet des responsabilités

La rémunération constitue un aspect attractif de la profession de pharmacien, bien qu’elle présente des variations considérables en fonction du secteur d’activité, de l’expérience et du statut. En officine, un pharmacien adjoint débutant peut prétendre à un salaire brut mensuel d’environ 3 000 à 3 800 euros, qui évolue avec l’ancienneté. Pour un pharmacien titulaire, propriétaire de son officine, les revenus sont nettement plus élevés et dépendent du chiffre d’affaires, pouvant largement dépasser les 8 000 à 10 000 euros bruts par mois. Dans le secteur hospitalier, la rémunération suit les grilles de la fonction publique ; un praticien hospitalier débute autour de 4 500 euros bruts et peut atteindre plus de 7 500 euros en fin de carrière. Enfin, l’industrie pharmaceutique et la biologie médicale sont des secteurs très rémunérateurs, offrant souvent des salaires de départ supérieurs à ceux de l’officine et des perspectives d’évolution particulièrement importantes, notamment pour les postes à haute responsabilité.